1. Un désir d’indépendance en forte progression
Début 2025, 27 % des Français déclarent vouloir créer ou reprendre une entreprise, soit près de 14,7 millions de personnes, dont 6,5 millions ambitionnent de concrétiser leur projet d’ici deux ans. Ce niveau, en hausse de deux points par rapport à 2024, retrouve celui observé avant la crise sanitaire (28 % en 2019).
Ces données proviennent de l’enquête IFOP pour CCI France (janvier 2025) : elles témoignent d’un fort désir d’indépendance sur le marché global de l’emploi.
2. Le contexte des créations d’entreprises
L’année 2024 a marqué un record avec 1,11 million de créations d’entreprises en France, soit une progression de +6 % par rapport à 2023.
- Les micro-entrepreneurs dominent (+7 %, plus de 716 000 immatriculations).
- Les sociétés progressent aussi (+5 %).
- Les entreprises individuelles classiques reculent (-3 %).
En 2025, la tendance reste contrastée : janvier est stable, février en léger recul (-0,5 %), mais avril connaît un rebond net (+4,6 %).
Ces chiffres sont issus de l’INSEE, Créations d’entreprises en 2024 (février 2025) et de l’INSEE, Statistiques mensuelles 2025.
Ils confirment que le statut de micro-entrepreneur s’impose comme la voie la plus accessible pour tester une activité avant d’évoluer vers des structures plus ambitieuses.
3. Les tendances entrepreneuriales en 2025
Le rapport Propulse by Crédit Agricole, “Tendances de l’entrepreneuriat 2025”, identifie dix dynamiques clés. Deux concernent directement les profils IT :
- Intelligence artificielle : automatisation CRM, chatbots, analytics, support 24/7. Les profils IT peuvent concevoir ou intégrer ces solutions ; les commerciaux peuvent les commercialiser auprès des PME.
- La cybersécurité : En 2025, les besoins s’orientent vers la protection des données, la formation à la cybersécurité, la prévention aux deepfakes et arnaques sur internet, mais aussi la mise en conformité réglementaire.
4. Étapes clés pour passer du CDI à l’entrepreneuriat
Étudier son marché : cibler un segment clair (ex. PME en migration cloud, startups en croissance qui cherchent un support commercial). Sources : CCI, French Tech.
Tester en parallèle : mener des missions ponctuelles en freelance avant de quitter son CDI.
Choisir un statut adapté : micro-entreprise pour commencer ; SASU/EURL au-delà d’un certain seuil.
Structurer son offre : rédiger un business plan, clarifier sa valeur ajoutée (“Je sécurise vos données cloud” ou “J’accompagne vos équipes B2B pour augmenter leur taux de conversion”).
S’appuyer sur des réseaux : intégrer la CCI, la French Tech, le Medef ou des clubs B2B pour obtenir visibilité, missions et mentorat.
5. Pourquoi 2025 est une fenêtre d’opportunité
Plusieurs facteurs se conjuguent :
- Dynamisme entrepreneurial : niveau record de créations (INSEE, 2025).
- Transformation digitale : les besoins en cloud, IA et cybersécurité accélèrent la demande (Propulse by CA, 2025).
- Évolution des aspirations professionnelles : selon Bpifrance / Big Media (2025), l’image des entrepreneurs est très positive auprès des Français, ce qui contribue à légitimer le choix de l’indépendance.
Conclusion :
En 2025, entreprendre n’est plus un pari incertain mais une réponse directe aux besoins du marché. Le nombre record de créations d’entreprises traduit une volonté forte d’indépendance, tandis que la transformation digitale multiplie les opportunités.
Pour les profils IT, c’est le moment de mettre à profit leur expertise en cloud, cybersécurité ou intelligence artificielle, dans un contexte où la demande dépasse largement l’offre. Combinée à un statut accessible comme la micro-entreprise et à l’appui de réseaux professionnels, cette dynamique permet de transformer une idée en activité concrète et viable.
En clair : pour les entrepreneurs et les experts du numérique, la question n’est plus “faut-il se lancer ?” mais bien “comment structurer et sécuriser son projet pour durer ?”